Rose, une fleur aux multiples épines...

Invité

« Who Am I ? »

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« How Am I ? »

Only looking at me...

C'est une sorte de tradition pour moi lorsque je rentre du travail avant Junsu. J'écarte les meubles du salon pour faire quelques étirements. Je rêve d'avoir une barre pour ça mais notre appartement n'est pas assez grand. Mais il est à nous, c'est notre nid, alors peu importe qu'il ne soit pas tiré d'un conte de fée, qu'il ne soit pas vaste et luxueux, parce que ça ne m'empêche pas de le considérer comme l'endroit le plus beau au monde.

Enfin, ça le devient, lorsque je sens ses bras m'enlacer par derrière, se posant sur le ventre, me faisant cesser immédiatement mon étirement pour me laisser aller contre lui. Je lève la tête vers l'arrière pour chercher ses lèvres qu'il me donne, soulevant mon cœur par la tendresse de son baiser.

Son sourire appelle le mien. Alors, réagissant à ses mots, je me tourne pour le détailler de la tête aux pieds, dans son bleu de travail, du cambouis dessus ainsi que sur ses mains et une trace sur le bout du nez. Je pense qu'une ou deux traces sombres doivent à présent maculer mon body bleu pâle, a fortiori étant en sueur. J'éclate de rire en imaginant le duo que nous devons faire.

Il m'embrasse pour me faire taire, me laissant avec un large sourire pour contenir mon hilarité.

Son sourire fripon me fait fondre. Avant lui, jamais je n'aurais envisagé de me donner à un homme, après lui jamais je ne pourrais... d'ailleurs, je n'envisage pas "d'après lui"...

Son sourire large atteste de sa fierté. J'aime voir son visage radieux lorsqu'il me regarde. J'aime me sentir belle à travers ses yeux, même lorsque j'ai les cheveux négligemment attachés comme maintenant et que je suis en sueur, certainement rouge de mes étirements.

Il fait mine de réfléchir avant de me répondre.

Je suis une étourdie finie. Parait-il que si je n'avais pas la tête accrochée sur les épaules par mon cou, j'arriverais à l'oublier quelque part ! Je ne parle pas des dates ! J'en arrive même à oublier mon propre anniversaire ! Il n'y a que celui de Junsu et de notre rencontre que je n'oublie jamais.. jamais !

Je sens un sourire radieux venir prendre possession de mon expression alors que je lance mes bras autour de son cou.

Il reprend possession de mes lèvres alors que ses bras me soulèvent contre lui pour m'emporter vers la salle de bain. Je me laisse faire et enroule mes bras autour de son cou avec un plaisir non dissimulé. Jamais je ne suis aussi bien que lorsque je suis contre lui, jamais je ne me sens plus en sécurité, plus aimé. J'étais plus que timide avant de le rencontrer, j'avais peur de mon ombre comme des autres. Il m'a ouvert au monde, me permettant même de devenir chorégraphe par ses encouragements. Alors je suis toujours un peu timide, mais il me soigne, lentement, à mon rythme, sans jamais me brusquer.

Je suis comme une petite fille se laissant gagner par l'excitation alors que je me laisse glisser contre lui, arrivés à destination, pour toucher le carrelage de mes pieds.

Il me susurre ces mots à l'oreille avant de m'embrasser sur la joue. Je fais glisser les bretelles de mon body avec précipitation, pour arriver plus vite sous la douche, le harcelant, trouvant toujours qu'il ne va pas assez vite.

Il explose de rire, me faisant piaffer d'impatience avant qu'il ne finisse de se déshabiller pour me rejoindre sous la douche.

Dois-je préciser que, une fois sous la douche, j'étais beaucoup moins pressée d'en sortir que je ne l'étais d'y entrer ? Toutefois, après rappels multiples de la surprise m'attendant, Junsu est parvenu à me résoudre à aller me préparer. Lorsque je disais vouloir qu'il soit fier d'avoir à mon bras, je ne mentais pas. Là, je prends mon temps pour me préparer. Il a beau toujours me dire que je suis la plus belle à ses yeux, je porte là une attention particulière à mon apparence, prenant le temps de coiffer mes longs cheveux de manière à les laisser souplement pendre jusqu'à ma taille avec un brushing souple, habillant mes épaules laissées nues par ma petite robe jaune pâle à bretelles m'arrivant juste au dessus du genou. Je frémis d'anticipation lorsque je sors enfin de la salle de bain pour le rejoindre dans le salon, mes jambes fines et musclées chaussées, pour une rare fois, de talons hauts.

Je crois qu'il me guettait parce que je n'ai pas fait un pas dans le salon que, déjà, il me prend en photo. Je le dévore du regard, peu habituée à le voir ainsi vêtu, d'un costume cravate assez sobre.

Son rire me fait frissonner lorsqu'il s'écoule à mes oreilles comme un carillon.

Je m'empresse de prendre le bras qu'il me tend. La surprise est à son comble lorsqu'il m'ouvre la portière d'une superbe voiture, certainement empruntée au garage, pour nous arrêter finalement devant un restaurant du genre de ceux sur le décor desquels j’ai toujours bavé sans jamais rêver d’y entrer. Un voiturier vient ouvrir sa portière pour lui permettre d’en faire de même pour moi avant de prendre les clés de sa main. Je pose mes doigts dans la paume ouverte tendue par mon Amour.

Il esquisse un large sourire, visiblement heureux de me voir des étoiles dans les yeux.

Il m’embrasse au coin des lèvres, me laissant pantoise de tout cela avant de me proposer son bras sur lequel je m’empresse de glisser ma main. Le maitre d’hôtel nous escorte jusqu’à une table dressée avec soin, un peu à l’écart, offrant un point de vue prodigieux sur la ville illuminée, me laissant le souffle coupé. Je me laisse installer lorsqu’il tire ma chaise avant de prendre place face à moi. Ma main vient d’elle-même chercher la sienne au dessus de la table, comme pour me raccrocher à lui et m’assurer de la réalité des lieux.

Je suis gênée, rougit en me rendant compte des heures qu’il a passées au travail alors que moi je n’ai rien pour lui « rendre » la pareille. Il se redresse au dessus de la table pour joindre ses lèvres aux miennes avant de me répondre voix basse, que pour moi.

Je ne pense pas être d’une possessivité maladive. Mais je sais qu’il plait. La mention d’une femme me fait me tendre. J’ai une confiance aveugle en lui, pas en elles.

Je sens une bouffée d’angoisse me nouer le ventre, les couleurs déserter mon visage. Je suis émotive, bien trop émotive mais je ne peux m’en empêcher, alors que je crois comprendre...

Son sourire tendre calme partiellement le nœud s’étant formé dans mon estomac.

Lorsqu’il lâche ma main pour la porter à sa poche, j’ai l’impression qu’une partie de mon monde s’effondre. Je sens une larme s’écouler de mon œil alors que je reprend ma main pour la nouer à l’autre, sur mes genoux, me tordant les doigts en détournant le regard pour répondre d’une voix nouée.

J’entends le bruit d’une boite qu’on ouvre avant d’écarquiller les yeux en le voyant se lever pour poser un genou à terre devant moi et glisser à mon annulaire une bague formée d’un anneau d’or et d’un autre d’argent s’entre lassant.

J’ignore si ce que je ressens en cet instant est descriptible. Lorsque je me laisse glisser de ma chaise pour l’enlacer, des larmes de joie inondant mes joues en murmurant comme une litanie.

« How I Became Me ? »

Sinner...

J'aime les sols à l'ancienne comme le parquet du salon de la suite de ce palace. Ces lattes de bois sombre, matifiées, aussi lisses que les fesses d'un bébé mais aussi dures que les planches qu'elles sont. Et ce son qu'elles produisent à chacun de mes pas lorsque mes talons aiguilles, vertigineux, claquent.

J'aime la sensation de ma démarche chaloupée, accentuée par mes talons. Tout ici est fait pour me mettre en valeur. Le parquet me rend inratable par le son que produisent mes pas. Mes talons rendent attirantes mes jambes fines et musclées, les rallongeant et les galbant tout en arrondissant ma démarche, accentuant les mouvements de mes hanches à chaque pas. Mes portes-jarretelles, visibles sous mon déshabillé plus que transparent, donnent à ma silhouette, toute enveloppée de soie et de nylon, des aspects pervers qui rendent l'homme assis sur le canapé complètement dingue.

Je sens son regard, incapable de se fixer au mien, balayer ma poitrine nue, dont les boutons plus sombres sont visibles sous le déshabillé, aller jusqu'à mon ventre plat et musclé, pour s'attarder sur la soie et la dentelle masquant mon intimité, avant de descendre le long de mes jambes.

Tel est son fantasme pour aujourd'hui, me contempler en devant deviner autant que je lui en révèle. Avoir encore à découvrir en me déshabillant tout en pouvant bander en m'imaginant. Tel est mon pouvoir, je capte les fantasmes des autres, d'un simple effleurement, et peux transformer à loisir mon aspect, mes vêtements, pour incarner ce fantasme dans l'instant. J'aime ce pouvoir. Mais plus que tout, j'aime le pouvoir qu'il me donne. En résumé, j'aime mon job. Je suis une call-girl, une prostituée, une pute quoi... Mais avant tout, je suis une femme qui obtient ce qu'elle veut, quand elle le veut, des hommes... et qui adore ça !

Mes tarifs sont astronomiques, mes honoraires inabordables pour le commun des mortels. Et du fric, j'en brasse, puisque je n'ai même pas à me loger, m'habiller ou me nourrir, je préfère me faire entretenir. Je choisis mon favori du moment parmi mes clients... et je jette mon dévolu sur lui. Croyez-moi, ce n'est pas du vol. Il n'y a qu'à voir l'expression sur le visage de celui-là alors que je finis de franchir la distance nous séparant.

Ma poitrine se soulève en un rire léger comme du cristal, ayant tout du post coïtal, se rire qui font se dresser les hommes rien qu'à l'entendre, faisant même frémir beaucoup de femmes. Je suis plus sûre de moi que jamais en lui répondant.

La musique, laissée en fond sonore, me donne le rythme, m'aide à onduler, plus sensuelle que jamais, alors que je me colle contre lui, debout entre ses jambes écartées. Son érection tend le tissu de son pantalon alors que ma poitrine se dresse au contact soyeux de mon déshabillé arachnéen frottant contre son complet.

Une boite de velours rouge vient se présenter à moi. Charles est mon dernier favori. Il est jeune, riche et fou de moi... et accessoirement, télékynésiste, ce qui n'est pas désagréable au lit. Lorsque le coffret s'ouvre, il révèle une parure complète, boucles d'oreilles, collier et bracelet, du plus belle or, serti des rubis des la plus belle eau.

Un sourire ravi arque mes lèvres alors que je me penche vers son visage, formant un rideau entre nous et le monde de mes cheveux ruisselant en cascade. Alors que je l'embrasse du bout des lèvres, jouant avec son impatience, mes mains viennent trouver sa ceinture, puis sa braguette, ouvrant en gestes rapides, précis et expert, celles ci pour libérer son membre impatient.

Je sais pouvoir lui faire confiance. Il sait à quel point me décevoir lui couterait cher. C'est que sa petite femme ne lui offre pas la même satisfaction que mes services. Et elle lui refuse une chose... que je lui cède en m'agenouillant entre ses jambes, le repoussant légèrement en arrière pour venir le prendre en bouche. Les soupirs extatiques qui lui échappent me donnent de l'entrain, affirment mon pouvoir sur lui alors qu'il frémit sous mes mains, ma langue, ma bouche, faisant monter en lui le plaisir. Cependant, je lui en refuse le dernier palier de satisfaction, le libérant avant sa jouissance, pour venir cueillir ses lèvres. Déjà, je sens mon porte-jarretelle et le string assorti glisser sur les jambes pour tomber au sol.

Je laisse choir au sol mon déshabillée pour me lui faire face, nue, tandis qu'il se débarrasse de ses vêtements à l'aide de son pouvoir, sans me perdre un instant du regard, se repaissant de ma vue comme un assoiffée boirait à une outre d'eau fraiche. Il se déporte plus en arrière pour me permettre de l'enjamber, un genou posé de par et d'autre des ses cuisses, alors que je viens m'empaler sur lui, pour le mener toujours plus loin, toujours plus haut. Parce que si je suis hors de prix, je tiens toujours les promesses formulées à demi-mots, lorsque mes amants peuvent se les offrir !

« All About Me »

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