Daemon, Demon ? Angel ? Ou Traitre ?

« Who Am I ? »

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Crazily Only Looking At You...

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» Prénom :

» Surnom éventuel :

» Sexe :

» Date et lieu de naissance ?

» Âge :

» Localisation / Monde :

» Race :

» Profession / Occupation / Mission :

» Pouvoirs :

marcheur de rêve

varier ma présence

appelle des "familiers"

« How Am I ? »

Je suis un Demon. Non, en fait, ça ne dit pas qui je suis. A vrai dire, qui je suis ... j'en viens à avoir des doutes de plus en plus grands, profonds, à chaque fois que mon regard se pose sur elle, que mes mains touchent ses cheveux. Ce rituel s'est instauré entre nous il y a des mois. En fait, c'est moi qui lui ai demandé la première fois. Ça parait bête, mais c'est quelque chose que je faisais pour ma sœur avant qu'elle ne meurt en couche avec son enfant. Je suis un sentimental et un cœur d'artichaut. C'est elle qui me le disait. Il faut croire que je n'ai pas changé ! La sensation de la brosse en crin, précieuse, effleure délicatement sa lourde chevelure.

Je pousse un soupir de satisfaction alors que je continue de démêler la soie de ses cheveux par des gestes lents, assis derrière elle, murmurant comme si des oreilles indiscrètes pouvaient nous entendre, comme toujours lorsque nous partageons ces moments de confidences... de complicité ?

Je suspends mon geste un instant, rassemblant mon courage pour vaincre ma timidité, ma lâcheté, afin de poser la question.

Ok, on appelle ça reculer pour mieux sauter, j'avoue ! Et quand je la vois ouvrir les yeux dans le miroir qui nous fait face, on peut dire que ça ne m'aide pas vraiment à me lancer.

C'est d'une toute petite voix que je tente de reculer. Qui a dit que la timidité, on en venait à bout avec le temps et beaucoup de volonté ? Moi, ça fait plus de 300 ans et j'en manque pas, de volonté !

Ok ... demi-tour marche ! Pas le moment de continuer à fuir en avant, je la connais bien, je sais qu'elle risque de s'énerver si je continue à hésiter comme un gamin.

Oui, elle a raison, son haussement d'épaules le confirme. C'est une évidence... Quoi d'autre ?

J'ignore d'où vient ce courage qui fait sortir ces mots de ma bouche sans que je ne puisse dire s'ils sont de moi ou si je suis possédé.

Je n'ai qu'à peine le temps de baisser la tête pour me perdre dans la contemplation du dessus de lit lorsqu'elle se tourne vers moi, sourcils froncés.

Si j'étais pas immortel, je crois que je serais mort d'arrêt cardiaque quand elle pose sa main sur ma joue pour me pousser à la regarder. Oui, bien sur, je le fais. En fait, je ferai tout ce qui peut lui faire plaisir tant que c'est en mon pouvoir... et je trouverais le moyen de me procurer ce qui ne l'est pas !

Je ramène autour de moi mon pull large pour cacher mon jean troué, un de mes ensembles préférés pour trainer entre ma chambre de bonne et l'appartement de ma star. Oui, parce que elle, c'est Yoo Mi, la femme qui m'est la plus précieuse au monde... et c'est aussi Diamond, un star comme seule sait le faire cette époque, une étoile qui brille... même si cette brillance n'est que poudre aux yeux. Enfin, je suis son assistant personnel, donc quand on est au dehors d'ici, je m'habille en fonction, fringues branchés prêtés par les créateurs ou costumes strictes pour l'accompagner et ne pas jurer avec le paysage. La seule chose que je fasse varier à mon gout propre, c'est ma couleur de cheveux. Ça m'amuse... et je crois que ça l'amuse aussi, alors je continue à le faire !

Bref, on s'en fout, pas vrai ? La star, ici, c'est elle, pas moi. Moi, je suis qu'un assistant trop timide qu'on lui a mis dans les pattes. Et comme je suis quand même attachant... Et puis ça la change de tous ces danseurs bien trop grands, d'avoir un type qui fait que deux centimètres de plus qu'elle avec son 1m72 et que, donc, elle dépasse largement chaussée de ses habituels talons ! Je parviens à mettre ma timidité au placard dans un de ces rares moments pour murmurer un...

Et refermer mes bras autour d'elle, dans un geste de tendresse familier entre nous, puisque, en plus d'assistant, je fais aussi, quand le besoin s'en fait sentir, office d'ours en peluche...

« How I Became Me ? »

Et voilà, encore une fois, je me ronge les sangs à tourner en rond dans ma chambre de bonne ! Je l'aime bien moi cette chambre même si elle paraitrait insalubre pour beaucoup ! Avant tout, elle me permet de rester toujours prêt d'elle, à portée d'oreille et de main si elle a besoin de moi ! Et puis c'est elle qui me l'a faite fournir quelques mois après que j'ai pris mon travail auprès d'elle. En fait... comment dire... Normalement, je suis un Demon, c'est à dire que, lorsque je reçois une mission, je dois veiller sur ma cible, la guider et la garder sur le droit chemin, pour qu'elle rejoigne, après sa mort, les rangs des souls démoniaques, porteurs de maux et d'infamies.

Oui mais ... pas elle. Je ne veux pas qu'elle vive une seconde vie comme ça. Je l'ai connue après que tout ai commencé... Mais j'ai vu ce qu'elle avait d'innocence en elle. Je connais ses rêves, mieux que quiconque ! Même si elle ne s'en rendra pas compte en tant que Soul, ce n'est pas ce qu'elle désire, ni ce dont elle rêve. Si elle rejoint les rangs angéliques une fois morte, elle retrouvera celle qu'elle était avant que tout son succès ne commence, elle retrouvera son innocence, sa pureté, son bonheur, simple, mais réel. Alors j'ai changé de bord, j'ai trahi les miens, mon camp, mes ancêtres, mon appartenance. Je la pervertis au lieu de la guider sur le chemin du bien, j'effectue le rôle d'un Angel, peu importe ce que ça coute.

Enfin bref, pourquoi je raconte ma vie moi ? Et elle est où d'abord ? Pourquoi elle m'a encore planté sans me dire où elle allait ??? Je croyais que c'était fini cette période, elle me prévenait sur sa destination depuis quelques temps ! Mais là ... nada ! Même mes familiers n'arrivent pas à la trouver ! Et ce petit truc génial qui s'appelle téléphone portable ? Y répondrait-elle ? Non, ça serait trop facile !

Oh ! Mais il sonne! C'est elle !

Ohoh, une voix d'homme... j'aime pas ça moi !

Je pousse un soupir. J'ai l'habitude.. Et même si c'est la mission que je me suis fixé, je n'aime pas ça pour autant.

Voilà, adresse prise en note. Y a au moins un avantage aux ailes psychiques qu'on a maintenant rapport aux grandes ailes des anciens... on passe plus inaperçu pour se déplacer vite et faire des économies de taxi ! J'y suis rapidement, très rapidement, mon labra habituel assis à côté d'elle pour monter la garde et la surveiller. Personne n'aura pu s'approcher d'elle à moins de vouloir perdre des bouts de chair. Je salue d'un geste de la tête le barman en lui montrant mon téléphone avant d'approcher la belle endormie.

Le grognement qu'elle émet alors que j'ose la déranger est des plus élégants, j'ai l'habitude. Elle se redresse cependant, difficilement, mais elle se redresse, c'est déjà un bon point, elle le fait pas à chaque fois. Ses yeux semblent lourds et difficiles à ouvrir mais elle le fait. Je vois une étincelle s'allumer au fond d'eux lorsqu'ils tombent sur mes traits. Ça vous parait peut être pas grand chose, mais pour moi, c'est une reconnaissance... Je suis une des rares personnes en ce monde à pouvoir l'approcher lorsqu'elle est dans cet état. A pouvoir l'approcher tout court d'ailleurs. J'ai eu le temps de me positionner sur mes aplombs lorsqu'elle ouvre grands les bras pour s'affaler sur moi. Je parviens d'ailleurs à la réceptionner grâce à la force de l'habitude et à la maintenir contre moi.

Oui, ça va aller, de toute façon, je ne laisserais personne d'autre la toucher, mon étoile, ma précieuse étoile. Je la serre contre moi et place mes appuis sur elle de façon à pouvoir sortir du bar qui ferme derrière nous et la hisser dans la voiture de location que j'ai fait appeler et qui nous attend dehors. Yoo Mi m'aide beaucoup avec sa démarche de travers et les propos incohérents qu'elle marmonne mais ... c'est elle. Et vu le taux d'alcool dans le sang qu'elle doit avoir ...

Je parviens, tant bien que mal, à nous faire entrer sur la banquette arrière, avant de faire signe au chauffeur de démarrer. Je sais, voiture avec chauffeur, c'est le grand luxe,mais bon, d'une, c'est une star, et de deux, conduire et la canaliser quand elle a bu... je suis un Demon, pas Dieu ! Voilà, la voiture se met en branle, moi, assis contre la portière, le plus serré possible pour lui laisser toute la place alors que je l'ai allongée sur la banquette, la tête sur mes cuisses en guise d'oreiller. Ma main caresse doucement ses cheveux, tentant de l'apaiser.

Au milieu du trajet, elle se redresse sur un coude, les yeux vers le sol de la voiture. Je connais ces moments et ai à peine le temps de m'écarter au maximum en plaçant le sac poubelle prévu entre elle est moi que...

A peine sa phrase finie, elle vide son estomac. Ok... dégâts réduits au strict minimum, une bonne partie dans le sac.. le reste... mes chaussures... tant pis, j'irais en acheter une nouvelle paire demain, après tout, je devais bientôt en changer ! Arriver à destination, sortir de la voiture, payer le chauffeur, monter à l'appartement et la faire rentrer, tout ça dans son état, je peux le dire, j'ai déjà fait plus facile. Pourtant, à force de persévérance et d'habitude, j'y arrive ! Direction immédiate ? La salle de bain !

Enfin immédiate... oui, il faut préciser que pour accéder à la salle de bain, il faut passer par la chambre... Et en voyant son lit, ma petite étoile tire fort de ce côté en essayant de s'y diriger.

Elle bougonne dans la barbe qu'elle n'a pas mais se laisse tout de même conduire à la salle de bain. Bien, une étape de plus de franchie. Par prudence, une fois rendus, j'attrape un élastique devant le miroir et lui attache les cheveux. Non pas que je la connaisse mon étoile mais un peu quand même...

Elle hoche la tête et s'assoit d'elle-même sur les toilettes... sans pourtant faire le moindre geste pour se déshabiller. Un nouveau soupir m'échappe. Non, ce n'est pas vrai, je n'ai pas l'habitude...

Elle lève vers moi un regard plein d'incompréhension.

Oui, "Oh..." c'est ce que j'obtiens comme réaction avant de la voir pencher la tête pour regarder les boutons de sa veste avant qu'elle n'enchaine en commençant à s'acharner sans succès sur le premier. Je m'installe alors à genoux devant elle, posant doucement mes mains sur les siennes.

Elle lâche aussitôt le bouton, laissant retomber ses mains comme une enfant confiante, hochant la tête, alors que mes doigts remplacent les siens et commence à la déshabiller. Tout en effectuant ma tâche, je commence à parler, comme à mon habitude, n'attendant pas de réponse clair, sachant très bien que, demain, elle ne se souviendra plus de rien.

Sa voix est pâteuse alors qu'elle répond.

Ça semble pourtant si évident quand elle le dit sur ce ton que je ne peux m'empêcher de rire doucement.

En réalité, je m'en fous... mais il faut bien que je parle pour ne rien dire pour me concentrer sur autre chose alors que j'achève de la dévêtir avant de l'aider à se relever pour l'accompagner jusqu'à la douche qui coule déjà.

Ah oui, elle en profite... en restant immobile au dessous, sans bouger, comme si elle attendait... le déluge peut être ?

Elle ne répond pas mais attrape le savon pour se laver. J'esquisse un sourire, tout n'est pas désespéré ...

Lorsque je retourne auprès d'elle, après en avoir profité pour changer de chaussures, elle est sortie de la douche, s'est même enroulée dans la serviette éponge bien épaisse que j'avais préparé. Son expression est un peu moins lointaine. Bon, elle n'a pas pensé à couper l'eau, mais elle ne peut pas être parfaite.

Elle esquisse un petit sourire et hoche la tête. Je lui présente alors le peignoir soyeux que j'ai été cherché dans la chambre afin qu'elle puisse s'y enrouler pour aller dormir.

En l'enfilant, elle me pose tout de même une question.

Oui, je me sens pris en faute, donc, je panique, donc ma timidité ressort au grand galop.. j'assume... ou pas !

Elle resserre les pans du peignoir autour d'elle.

Elle hoche la tête, un de ces gestes qu'elle ne fait jamais autant que lorsqu'elle est imprégnée comme ce soir.

Je la précède dans la chambre pour accomplir mon office et lui préparer le joint demandé. Un Demon n'est pas sensé faire ça, un Angel si. J'ai décidé de m'affranchir des deux appartenances pour ne suivre que mon coeur. Et même si c'est dur de la voir se détruire ainsi, je sais que ce n'est que pour qu'elle vive plus heureuse encore de l'autre côté... Les joints, elle avait commencé avant que je n'arrive, l'alcool aussi. Elle était déjà entrée dans cette spirale infernale et avait déjà conscience de ne jamais pouvoir en sortir. Et à quoi bon la faire lutter et souffrir quand en exagérant juste un peu plus le trait, il suffit de la faire mourir pour qu'elle soit heureuse ? C'est ce que j'ai fait, la première fois qu'elle a trouvé de la poudre dans ce qui est devenu sa cache habituelle.

Lorsque je me retourne, je m'aperçois que les habitudes ne changent pas, elle m'a suivi et s'est assise en tailleur sur le lit en m'attendant. Je lui tend l'objet de sa demande après le lui avoir allumé et m'installe derrière elle, brosse à la main.

La délectation est évidente sur son visage lorsqu'elle tire une bouffée du joint, restant immobile.

Je commence à lui brosser les cheveux, doucement, mèche par mèche, sans me presser, comme toujours, laissant ma voix s'abaisser avec l'ambiance confinée amenée par ce geste si quotidien maintenant mais si intime à la fois.

Elle renverse la tête en arrière pour s'appuyer sur moi, abandonnée.

Je soupire en lui caressant le front fugacement.

Elle soupire.

Elle me repasse le joint que je mets de côté dans un cendrier sachant qu'il ne tardera pas à s'éteindre.

Je commence à me dégager pour descendre du lit mais elle me retient par le bras. Étonné, j'ose lever vers elle le regard interrogateur.

Je me laisse tomber assis là où j'étais. Yoo Mi, elle, s'allonge en travers du lit, pour poser sa tête sur mes genoux, gardant ma main en guise de "doudou". Mon autre main vient caresser doucement ses cheveux en un geste régulier, apaisant, alors que ma voix se fait murmure, légèrement rauque due à mon timbre un peu éraillé.

Et c'est ce qu'elle fait, elle s'endort, paisible, sa respiration se faisant plus régulière tandis que ma caresse ne cesse pas. Je n'ai pas besoin de dormir sur Gaïa, mais, rien que pour le plaisir de visiter ses songes et m'assurer de leur paix, je me laisse glisser dans son sommeil à elle, pour la suivre jusque là bas, l'accompagnant un bout de nuit, y exprimant, par mon moi onirique, ce que le moi réel n'ose pas dire....

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